17 avril 2024 – Conférence « La maladie infantile du communisme, le gauchisme »

Ce petit livre de Lénine a été écrit trois ans après l’expropriation du capitalisme en Russie, la fondation de la république des conseils d’ouvriers, de soldats, de paysans, qui a mis fin à la boucherie de la guerre impérialiste. Il présente l’expérience des révolutionnaires russes sur la question des élections dans la société bourgeoise.

Il est d’actualité, puisque nous traversons une nouvelle période électorale.

Ceux qui combattent pour une rupture radicale avec « l’ordre » établi, l’ordre de l’exploitation capitaliste, de la violence sociale, de l’arbitraire policier, des ravages écologiques engendrés par ce même capitalisme, ceux-là ne manquent pas de s’interroger : faut-il participer aux élections ?

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N’est-ce pas cautionner le système politique que l’on combat, que l’on veut abolir ?

À voir Macron et ses semblables étouffer la démocratie au moyen du 49.3, pousser à la guerre en méprisant la volonté pacifique majoritaire, aller voter, n’est-ce pas « perdre son âme » face à des institutions réactionnaires ?

Nous savons que le suffrage universel est une conquête démocratique. Mais qu’en ont-ils fait, ces politiciens qui, chaque fois, se parjurent, tournent le dos au mandat confié, se mettent au service du seul capital financier, des ultra-riches ? Si les abstentionnistes croissent en nombre, jusqu’à devenir parfois majoritaires, qui est à blâmer, sinon ces élus qui, sans cesse, ont menti et trahi ?

La bonne question est de décider, sans illusion, de l’usage ou non du bulletin de vote, selon l’intérêt du combat des exploités et des pauvres contre la domination capitaliste. Le vote massif pour Mitterrand a permis de chasser Giscard, et notre courant y a participé (mais ensuite, qu’est-il advenu ?…). Nous n’avons pas voté pour Hollande, dont le quinquennat réactionnaire, anti-ouvrier, a engendré Macron.

Nous avons constaté que le vote massif pour Mélenchon et LFI – pour qui nous avons fait campagne, aux présidentielles et législatives, et faisons campagne pour les européennes – a provoqué la crise dans tous les partis soutenant les institutions, affaibli Macron devenu minoritaire, a donné aux grèves et manifestations, à la lutte de classe, un point d’appui au parlement. Nombre d’entre nous ont refusé de voter Macron au second tour. Ceux qui s’y sont résignés, pour « faire barrage à Le Pen », voient aujourd’hui avec colère Le Pen et Macron voter ensemble les lois racistes !

Qu’en est-il des élections européennes ? Comment cette campagne peut-elle servir l’objectif de rupture radicale avec le capitalisme, le regroupement des forces politiques agissant pour la grève générale, pour en finir avec le régime, pour la révolution ?

Au-delà, à quelles conditions une démocratie révolutionnaire peut-elle exercer un efficace et strict contrôle sur les représentants, que disent les expériences de la Commune, des révolutions russes ?

20 mars 2024 – Conférence « Défense du marxisme »

Nous subissons en ce moment même de multiples attaques : 10 milliards de coupes dans les services publics, hausse des prix et blocage des salaires, remise en cause du droit de grève… La situation est marquée par le massacre de Gaza. L’envoi de troupes françaises en Ukraine est envisagé. Dans cette situation, quel est l’intérêt de se pencher sur une série de textes écrits par Trotsky entre 1937 et 1939 ? À quoi sert le marxisme ? Et à quoi sert-il de le défendre aujourd’hui ?
On se demandera donc ce qu’est le marxisme : une idéologie ? une théorie ? un courant de pensée ? de belles idées irréalistes ? Pour nous marxistes, c’est une méthode pour l’action, pour renverser le système capitaliste.
Cette méthode, qui a aidé à la plus grande révolution du XXe siècle, 1917 – dont tous les protagonistes se réclamaient du marxisme –, peut-elle aider encore aujourd’hui ces millions qui dans le monde n’acceptent pas l’ordre établi, refusent de subir et agissent au quotidien ?

Ceci oblige à deux questionnements :
– Staline et ses horreurs, ses massacres de masse et son écrasement de la démocratie, sont-ils, comme on nous le dit, y compris dans les manuels scolaires, la suite logique et inévitable de la révolution de 1917, de Lénine, Trotsky et tous les bolcheviques, tous marxistes, donc du marxisme ?
– La bataille pour la Révolution socialiste a-t-elle encore un sens aujourd’hui ? Peut-elle aider au quotidien ? Prenons un exemple éminemment d’actualité : la guerre en Ukraine. À l’heure où certains revendiquent les livraisons d’armes, est-ce juste de mettre en avant le mot d’ordre de cessez-le-feu immédiat ? Est-ce juste de dire « ni Poutine, ni Otan » ? Est-ce que l’alternative, comme le pensait Trotsky, est toujours « socialisme ou barbarie » ?
Au travers de ses différents articles, la question centrale que pose aujourd’hui ce livre est :
faut-il toujours un authentique Parti communiste ?

28 février 2024 – Conférence « Syndicats et mouvement ouvrier »

Pendant près de six mois en 2023, des millions de salariés ont combattu en France avec acharnement pour mettre en échec le gouvernement Macron et sa réforme des retraites, réforme emblématique de la politique de ce gouvernement dont le seul programme est de remettre en cause toutes les conquêtes, tous les acquis ouvriers.
Par de puissantes manifestations dans tout le pays, par des journées d’action successives, ils se sont appuyés sur l’appel d’une intersyndicale rassemblant toutes les confédérations, sur le mot d’ordre de retrait de la réforme.
Et pourtant il n’y a pas eu de débordement du cadre fixé par les sommets des confédérations.

Dans l’actualité récente, les réactions des confédérations syndicales à ce qui se passe en Palestine avec des massacres à caractère colonialiste ou encore autour de la loi Darmanin contre les immigrés ne posent-elles pas les mêmes problèmes ?
Après l’épisode des Gilets jaunes et quelques autres, ces problèmes ne peuvent être esquivés, ils sont discutés parfois sous une forme abrupte : « les syndicats servent-ils encore à quelque chose ? ».
La réponse à cette question pose tout le problème de ce que sont les syndicats, de leur place et de leur rôle, du comportement des militants révolutionnaires à leur égard.
Pour les marxistes, les organisations syndicales constituent la classe ouvrière comme classe consciente, la classe ouvrière n’existe que par ses organisations. Leur existence exprime l’antagonisme irréductible qui oppose les intérêts de la classe des salariés, la classe ouvrière, aux intérêts de classe des propriétaires des moyens de production, la bourgeoisie. Discutons cette position.
Leur existence et leur indépendance sont donc un enjeu majeur et permanent de la lutte des classes. Une donnée commune à la situation politique dans tous les pays du monde n’est-elle pas la volonté des gouvernements servant les intérêts du capital de se débarrasser des organisations qui constituent la classe ouvrière comme classe organisée, par l’intimidation ou la violence, par les multiples manoeuvres visant à intégrer les syndicats, à les impuissanter, à les amener sur le terrain de la collaboration de classe et de l’accompagnement ? Et dans toute lutte de classe les salariés cherchent à s’appuyer sur leurs organisations syndicales pour gagner. Est-ce toujours d’actualité ?
Nous débattrons de ces questions lors de la conférence du cercle d’études Pierre-Lambert, mercredi 28 février.

COMMUNIQUÉ DU POI

Le POI réagit à la suite de la provocation, hier soir, de quelques individus cagoulés devant l’entrée de son siège, à Paris, où La France insoumise organisait une conférence dont l’orateur était Jean-Luc-Mélenchon.

Pour la première fois depuis des années, des individus vêtus de noir se sont emparés de la rue et des trottoirs face à notre siège, également siège du journal Informations Ouvrières, au 87 rue du Faubourg Saint-Denis à Paris.

Ce jeudi 18 janvier, La France Insoumise organisait une conférence dans nos locaux. L’orateur était Jean-Luc Mélenchon. Avant que la conférence ne commence et pendant presque une demi-heure, ce groupe d’individus a tenté d’obstruer le passage devant notre porte d’entrée. Insultant et vociférant contre les passants. Tous cachés sous leur masque, brandissant des drapeaux israéliens de soutien à Netanyahou et hurlant : « Hamas terroristes, LFI complice » « Israël vivra, Israël vaincra ».

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