Informations ouvrières N°631 – 19-25 novembre 2020



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À LA UNE


Des milliers face à l’Assemblée nationale

Le gouvernement a décidé en octobre dernier de prolonger l’état d’urgence.
Les mesures liberticides se multiplient à l’initiative d’un pouvoir qui craint par-dessus tout une explosion sociale dans un pays de plus en plus exaspéré par les mensonges, par la propagande ininterrompue, par les restrictions de toutes les libertés, par un confinement aux conséquences sociales terribles pour des millions de travailleurs, de jeunes confrontés aux suppressions d’emplois, à la précarité et à la pauvreté qui explosent.
Ce mardi 17 novembre, un rassemblement à l’appel très large de plusieurs organisations, dont plusieurs syndicats de journalistes, était convoqué à Paris contre la proposition de loi sur « la sécurité globale ».
Un texte qui contient des attaques gravissimes contre la démocratie et les libertés publiques, notamment la liberté de la presse.
Le même jour, des rassemblements ont eu lieu dans tout le pays contre le coup de force de la ministre de l’Enseignement supérieur qui décide de faire passer en dernière lecture, ce 17 novembre, sa loi de programmation de la recherche (LPR) rejetée par l’écrasante majorité des personnels des universités et des étudiants.
Aggravant sans cesse son projet destructeur, la ministre a l’intention de tirer un trait sur des siècles de libertés universitaires, prévoyant de criminaliser les occupations d’université (celles-ci pouvant être passibles de très lourdes amendes et de peines de prison).
Un coup de force qui a brutalement fait monter la tension.
Ce 17 novembre, des milliers de jeunes, d’étudiants, de cette génération sacrifiée par ce gouvernement qui ferme les facs, qui supprime toutes les libertés, ont rejoint les personnels mobilisés contre la loi de la ministre Vidal, se sont rassemblés par milliers devant la Sorbonne.
Ils étaient des centaines à Nantes, Toulouse, à Lyon, et dans plusieurs petites villes universitaires… Des rassemblements partis d’AG le plus souvent décidées par en bas.
Les milliers qui ont manifesté devant la Sorbonne ont ensuite décidé de se rendre devant l’Assemblée nationale, de se joindre à la manifestation contre la loi de « sécurité globale » pour dire : « Maintenant, ça suffit ! » Ils ont raison !